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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 04:41

Après une courte escale à Patan, le 20 mai nous ré-enfourchons nos vélos, direction le sud et le Parc National du Chitwan. Sur les indications de nos hôtes, nous prenons un itinéraire peu fréquenté qui passe par Pharping et Kulé Kani, puis Hétauda. La route serpente à flanc de montagne, descend sur un grand lac de barrage, puis remonte, très raide, pour enfin plonger dans le Téraï. L'homme est omniprésent. Népal : pays vertical, et pourtant la moindre parcelle est cultivée, le moindre replat habité. Pas moyen de trouver un petit coin tranquille pour une pause pipi. Les népalais ont investi le flanc des montagnes pour y cultiver en terrasses du blé, du riz, des choux, etc … Pratique quand on arrive à un carrefour et qu'on hésite sur la route ou la piste à prendre : il y a toujours quelqu'un pour nous renseigner.

Nous arrivons à Pharping trempés jusqu'aux os, et décidons d'y faire escale pour sécher un peu. Nous en profitons pour visiter l'un des nombreux monastères tibétains implantés dans la région. Les moines et nonnes se promènent dans les rues du bourg dans leurs tenues couleur prune et safran. Nous passons devant la grotte où Rinpoche a médité (celui qui a amené le Bouddhisme au Népal). Il y a ce jour-là une grande fête en son honneur, et du coup, des moines nous donnent de petits cadeaux de bienvenue : des biscuits et des bonbons !

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontresDernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres

La journée de vélo de Pharping à Hétauda est bien remplie ; nous atteignons notre but à la tombée de la nuit. Alors que nous roulons, frontales sur la tête et yeux bien écarquillés, nous entendons à l'arrière de notre convoi, un tonitruant : « Ahhhh ! Purée ! C'est pas vrai ! ».... Jean-François venait de se prendre une chauve-souris en pleine figure ! Elle devait avoir le sonar défaillant. Tout de suite, Clémentine inquiète demande : « est-ce qu'elle est morte ? », puis vite rassurée : « est-ce qu'elle était douce ? ». C'était l'anecdote du jour. C'est bien, ça pimente nos journées !

Le lendemain, nous empruntons la route principale pour aller à Sauraha. C'est tout plat, tout droit et bordé de rizières. Il y a pas mal de camions et de bus, quelques gros 4x4 aussi. Ca demande pas mal d'attention, parce qu'il faut aussi éviter les piétons, les chèvres et les trous, mais contrairement à ce que vous pourriez croire, ce n'est pas si dangereux que ça en a l'air ! A part 2 ou 3 fois où nous avons préféré nous mettre sur le bas côté parce qu'un véhicule doublait en face, la circulation n'est pas aussi intense et rapide que dans nos pays « civilisés ». Et franchement, nous avons eu plus peur au Québec et en Nouvelle-Zélande. Quand un petit camion double à 50km/h, le seul inconfort ce sont les gaz d'échappement …. Il faut pédaler en apnée pendant quelques secondes … Et puis, il faut dire aussi qu'il y a du spectacle tout le temps ! Des chèvres debout en équilibre sur le toit d'un bus, des militaires qui font un footing en suant à grosses gouttes, des gens qui s'épouillent, des fers à bétons qui dépassent de 5 m derrière un camion, un énorme serpent de 2 m écrasé au milieu de la route, des écoliers en uniforme qui rentrent de l'école, un marchand de glaces ambulant qui déplace sa marchandise dans une caisse en polystyrène par 35°C à l'ombre, … et à l'approche des villes : des détritus de toutes sortes, partout et sur plusieurs épaisseurs. Le « pittoresque » n'a pas que des bons côtés. Le Népal souffre cruellement d'un manque d'infrastructures : les routes en mauvais état ou pas goudronnées, peu de tout à l'égout, pas d'eau potable au robinet, et très souvent pas d'eau du tout. Il y a des coupures d'électricité de plusieurs heures par jour, partout et tous les jours, donc pas de moyen de conserver correctement les aliments. Pas de gestion des déchets non plus : ce sont les rivières qui servent souvent de décharges. Il faut dire que le pays est sorti d'une guerre civile il y a seulement 5 ans, et que le gouvernement actuel n'est pas encore très organisé … la corruption a peut-être diminué, mais elle empoisonne toujours la vie publique et les administrations. A tout cela, s'ajoute une géographie pas favorable du tout. Népal : pays vertical et pays à la merci de la saison des pluie.

 

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres
Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontresDernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres

Revenons à notre excursion dans le Téraï. Sauraha est la base principale des excursions dans le Parc National du Chitwan. Ce parc abrite des tigres, plus de 500 rhinocéros, quelques rares éléphants sauvages, des singes, de nombreux daims et pléthore d'oiseaux multicolores. Sauraha est aussi, ou par conséquent, un spot touristique bien développé. Il paraît qu'il y aurait une centaine d'hôtels et Guest House ! Il paraît aussi qu'en pleine saison touristique (septembre à décembre), c'est plein à craquer ! Pas moyen de trouver une chambre, plus de place pour les excursions, ni pour les balades à dos d'éléphant. Ça nous paraît d'autant plus incroyable que nous débarquons là à la basse saison. Nous sommes seuls dans l'hôtel, les rues sont tranquilles, à part le passage de temps à autres d'un pachyderme débonnaire, et les resto déserts.

Sauraha : temps fort de notre séjour au Népal et rencontre avec les éléphants. Voici ce que vous en disent les filles :

Impressions d'Anaëlle :

J'ai beaucoup aimé le Teraï. La seule chose, c'est qu'il faisait chaud … Nous avons fait une balade à dos d'éléphant, et nous avons vu 3 rhinocéros, des daims, des cerfs et même des crocodiles. Il faisait humide, alors on transpirait beaucoup. Nous avons aussi fait un tour en jeep, et ça nous a fait beaucoup d'air. Tous les matins, nous nous sommes baignés avec les éléphants. Ça nous rafraîchissait beaucoup, mais comme l'eau n'était pas très propre, en rentrant, une autre douche nous attendait. J'ai adoré ces moments car en plus, notre cornac (dresseur de l'éléphant) était très gentil et notre éléphant aussi. Pour moi, la chaleur était agréable, sauf le midi. Heureusement qu'on avait la clim. dans la chambre ! J'avais envie de rester dans le Teraï toute ma vie ! Mais on était obligé de partir.

Impressions de Clémentine :

Dans le Teraï, il fait chaud et humide, et il y a des moustiques, comme dans tous les endroits comme ça. Nous avons fait un tour en jeep où nous avons vu : un gros rhinocéros mâle, un gros buffle, plein de petits daims, 2 grands daims, un singe à crinière blanche, un aigle, une grande famille de paon et des oiseaux. Nous avons aussi vu des crocodiles dans la rivière. Le tour en jeep était bien, sauf que c'était un peu bruyant ; ça éloignait les animaux. Mais c'était quand même super, car on allait plus loin dans la forêt.

Ensuite, nous avons fait un tour à dos d'éléphant. Les animaux n'étaient pas effrayés par la présence de l'éléphant. Nous avons vu 3 rhinocéros et des daims, dont 2 mâles.

Tous les matins, de 10h à midi, il y avait le bain des éléphants. Nous pouvions aller nous baigner avec eux : c'était génial ! Nous montions à cru sur le dos de l'éléphant, puis au signal du cornac, il nous arrosait avec sa trompe ... Ou alors, il nous faisait tomber dans l'eau et il nous faisait remonter et nous soulevant avec sa trompe ! On y allait tous les jours. J'aurais bien aimé rester dans le Teraï quelques jours de plus, mais il faisait vraiment trop chaud. Je le répète : c'était super !

Ps : Maman aurait entendu un rhinocéros traverser le jardin de l'hôtel la nuit …

Un après-midi, nous visitons la nurserie des éléphants, où grandissent les futurs compagnons de l'armée népalaise ... L'un deux n'a que quelques jours et fait le pitre. Encore très instable sur ses grosses pattes, il vient nous voir puis repart en courant.

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres
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Oui, c'est vrai : nous avons tous adoré les douches avec les éléphants …. D'abord, il faut monter dessus, et même si l'éléphant se couche, ça reste haut à escalader. Ensuite, on s'assied à califourchon sur la peau rugueuse et poilue : Jean-François adore, il trouve ça magique de toucher cette peau ! Puis, l'éléphant entre dans l'eau et là, on attend, avec tout de même un légère appréhension … Au signal du cornac, l'éléphant lève la trompe et nous balance une bonne giclée d'eau fraîche. Parfois, l'éléphant semble faire grève, il ne répond plus, mais on sent alors une forte vibration monter de l'intérieur de l'animal … Il fait pipi dans l'eau … et recommence à nous arroser de plus belle. Le top du top, en tout cas pour Guillaume, Clémentine et Jean-François, c'est de se faire éjecter dans la rivière, puis de remonter sur l'éléphant en se faisant soulever par sa trompe ! 40 000 muscles dans une trompe ! Ça vous laisse pantois ! La première fois, l'exercice est un peu scabreux ; il ne faut pas lui mettre nos pieds dans les yeux, et se dépêcher d'escalader le crâne avant qu'il ne rebaisse la tête … sinon, on tombe à nouveau à l'eau, et il faut recommencer. La partie de plaisir se termine par des bananes que l'éléphant viendrait presque vous chercher dans la poche, et un petit billet qu'il attrape délicatement avec sa trompe pour le donner à son cornac. Unique et inoubliable ! Nous étions tristes de quitter ces grands animaux balourds et dociles.

Diaporama à regarder avec un parapluie ...

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres
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Côté rencontres, nous avons fait la connaissance d'une famille espagnole catalane partie depuis août l'année dernière. Karina et Albert ont fait le tour de l'Asie du sud est avec Abril (4 ans) et Bernat (6 ans). Nous avons passé des soirées très sympa et animées avec eux ! Et nous les avons retrouvés à Kathmandou avant que nos chemins ne se séparent … Ils partent en Amérique du sud pour quelques mois … ou quelques années … Ils ne savent pas encore. Avec la crise économique qui sévit en Europe, ils ne sont pas très sûrs d'avoir envie de rentrer, même si pour eux la Catalogne c'est un peu le paradis sur terre. ...

 

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Nous avons aussi fait la connaissance de Madhav Adhikari, patron de notre hôtel « River View Jungle Camp », et ancien légionnaire ! Madhav a servi 11 ans dans la légion étrangère ! Il est français désormais, et est rentré au Népal il y a 1 an et demi pour reprendre la direction de l'hôtel à la suite de son père. Il veut tout améliorer, changer, rénover …. Il y met toute son énergie, mais ce n'est pas facile pour lui d'accepter les dysfonctionnements de son pays, la lenteur et la corruption. Nous avons passé un peu de temps avec lui à rêver et parler de son projet. Si ça vous intéresse, allez vous installer quelques jours dans son hôtel ! Nous y étions très bien !

Après notre séjour à Sauraha, le 27 mai, nous rentrons à Kathmandou en bus, avec les vélos en soute. Le trajet dure 7h, mais c'est tout de même plus confortable et moins risqué que le précédent. Le lendemain, c'est l'anniversaire de Guillaume, et nous avons encore quelques préparatifs à faire. Les enfants, de leur côté, nous préparent en secret un spectacle … Nous nous sommes installés pour 2 jours à la Dev Guest House à Patan non loin de chez les Wagnon que nous ne voulons pas trop envahir. Nous y avons désormais nos petites habitudes, et le personnel nous connait bien. A vrai dire, depuis 11 mois (presque) que nous sommes partis, nous avons développé notre capacité à prendre possession des lieux et à faire « comme chez nous », où que l'on soit et en l'espace de quelques minutes !

28 mai : grand jour, Guillaume a 14 ans. Nous passons la journée à préparer la soirée, les parents d'un côté, les enfants de l'autre … que de cachoteries ! Le résultat est à la hauteur de l'énergie investie. Le spectacle des enfants nous épate, nous ravit ! Une pièce de théâtre pour commencer : René, Gertrude, leur chien Ritchie Mac Caw et leur fille Anaëlle (18 ans) danseuse contrariée par le désir de son père d'en faire une joueuse de rugby … Entracte avec petites choses à grignoter …. S'ensuit un spectacle d'ombres chinoises sur fond de Yann Tiersen. Les draps de leurs lits ont bien servi. C'était beau, poétique. Jean-François en avait les larmes aux yeux. Changement de musique, et de style avec une présentation de figures acrobatiques, et pour clore le tout, ils nous ont entraînés dans des danses endiablées sur des musiques très actuelles du type « section d'assaut » … Vous connaissez bien sûr ! Tous les détails y étaient : les billets d'entrée, nos numéros de place (sur le lit), le script du spectacle caché dans un coin, les costumes faits avec les moyens du bord. Bref, nous avons passé une excellente soirée ! Sans oublier bien sûr les pizzas et le gâteau d'anniversaire au chocolat, ainsi que les cadeaux.

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29 mai : plus que 3 jours. Nous migrons chez Valérie, Patrick et leur 3 garçons, et nous sommes contents de passer à nouveau du temps avec eux. Valérie nous conseille sur les dernières visites à faire, et nous explique le Népal qu'elle connaît très bien. Patrick se lance dans de grandes discussions sur la montagne avec Jean-François. Il est un alpiniste très actif et performant en Himalaya, préférant les ascensions rapides et légères aux grosses expéditions traditionnelles. Un soir, il nous montre un film d'une expédition qu'il a faite en Antarctique avec 2 autres alpinistes et 3 marins dont Isabelle Autissier. Les enfants n'en croyaient pas leur yeux : nous étions admiratifs devant la beauté des images ! Les enfants ont également passé du temps à jouer avec Benoît, Hugues et Luc. Benoît les a emmenés à la piscine, et Guillaume a même fait un peu d'escalade avec eux. Merci encore à toute la famille pour votre accueil, et on espère vous revoir en "expé" dans le Cantal, avec nuit en buron et vélo ou rando.

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres
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A Kathmandou, entre 2 emballages de vélos et le tri des sacoches, nous avons pris le temps de visiter encore quelques temples. Si, si, c'est pas fini, on vous en montre encore ! Ils sont tous différents, vous allez voir ! Nous sommes allés au temple d'or du côté de Durbar Square à Patan. Ambiance recueillie et fervente, mélange de bouddhisme et d'hindouisme, offrandes et moulins à prières qui tournent. Nous avons poursuivi avec un autre temple plus grand, et très animé. Ici, tous les jeudis matins, les hindouistes ont rendez-vous avec leurs dieux. Ça sent la bougie au beurre, la fumée un peu écœurante des feux allumés aux 4 coins de l'esplanade pour rendre hommage aux dieux. Chacun apporte ses offrandes faîtes de riz, de fruits, de fleurs, … Chacun trouve une place pour s'entretenir avec un prêtre, prier en famille ou recevoir la marque rouge sur le front. La file d'attente des personnes qui veulent déposer une offrande à Shiva, la déesse de ce temple, est immense. Tout est calme, mesuré, chuchoté, psalmodié.

Diaporama

Dernières escales au Népal : chaleur, bonnes douches et belles rencontres
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Samedi 1er juin, c'est le jour du grand départ … Guillaume vous livre ses impressions lui aussi :

« J'ai adoré tout ce qu'on a fait au Népal et j'y serais bien resté un peu plus longtemps. Le trekking, les montagnes, les ambiances dans la rue, les éléphants : tout m'a plu. Les gens sont gentils. Par contre, ce n'est pas le meilleur pays pour pédaler ; il y a surtout des pistes ou des routes pourries. J'ai bien aimé l'expérience d'une journée au monastère, c'était super. Maintenant, il ne reste plus que 2 mois, le temps passe vite et j'attends de découvrir le Cambodge et la Thaïlande. »

Le mari de la Didi nous a trouvé une grande camionnette dans laquelle nous enfournons tout notre bardas, et nous rejoignons l'aéroport sans encombre. Embarquement rapide et efficace avec Malaysian Airlines. Nous quittons le Népal avec émotion. Ce pays est beau et attachant. Nous souhaitons aux népalais de trouver suffisamment de stabilité politique pour améliorer les infrastructures nécessaires à une vie un peu plus facile.

Après 17h d'escale à l'aéroport de Kuala Lumpur, et une nuit par terre ou sur des fauteuils très raides, nous atterrissons à Siem Reap au Cambodge dans l'après-midi du 2 juin. Il nous faut ensuite 2 petites heures pour remonter les vélos à l'aéroport, puis nous rejoignons Siem Reap (à 10 km), et trouvons un hôtel confortable. Avec Jean-François, nous étions passés là il y a 15 ans ... On se souvenait d'un gros bourg avec des rues en terre et des petites guest house ... Il y a des dizaines d'hôtels de luxe, une belle route large et bien goudronnée, des magasins pour touristes partout ... La ville a explosé !

 

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Aujourd'hui, grasse mat' dans nos grands lits très confortables et nos chambres climatisées .... Bon petit déj copieux, puis journée tranquille : coiffeur pour Alice, lessive (c'est à dire qu'on a donné 6 kg de linge à laver ), balade, télé, et lecture au Centre Culturel Français. Demain, nous commençons la visite des temples d'Angkor. Nous y allons à vélo, et nous prévoyons 3 jours de visite.

Premiers changements et découvertes : ici on paye surtout en dollars ... La monnaie locale (riel) est utilisée pour les petites choses pas chères comme des fruits, ou un en-cas à base de riz à 1000 riels (0,22€). Le coiffeur ici, c'est 12000 riels (à peine 3€)... Il existe même des billets de 100 riels ...

Autre bonne surprise : c'est (pour le moment) beaucoup moins sale qu'à Kathmandou. Il y a bien quelques déchets par-ci par-là, mais très peu ! Il y a de l'électricité 24h/24 ! TV5 Monde à la télé , Des "petits écoliers" au chocolat noir et du shampoing "le petit marseillais", des jus de fruits mixés, ... et pour manger on n'attend à peine 5mn pour avoir notre plat de riz ou de pâtes. Un record après les 30 à 60 mn, voire plus au Népal .... C'était long !

Autre changement, (pourvu que ça dure), nous n'avons presque pas vu de chiens ... ni de moustiques ... auraient-ils éradiqué les bestioles les plus pénibles de la planète ?

Voilà pour les premières impressions. Nous vous raconterons la suite dans quelques jours.

N'oubliez pas Sarah … Nous pensons toujours fort à elle.

 

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 16:53
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

De retour de trekking, nous reprenons donc nos chers vélos pour découvrir d'autres facettes du Népal.

Pour nombre d'occidentaux, Népal rime avec hautes montagnes et Sherpas. Mais ce petit pays a bien d'autres richesses à offrir à ses visiteurs.

Tout d'abord, nous prenons un peu de temps pour arpenter les rues de Kathmandou. L'être humain ayant la capacité de s'adapter à tout (ou presque), nous réalisons que finalement nous trouvons un certain plaisir à déambuler dans les rues de la capitale népalaise. Le niveau de pollution, de poussière et de circulation n'a sûrement pas baissé ; il y autant de bruit, de désordre, mais finalement, on peut dire aussi qu'il y a de la vie, de l'animation et du pittoresque. Comme dit parfois Alice : "le pittoresque, au bout d'un moment, ça va bien"... mais quand même, les rues de Kathmandou sont un spectacle permanent. Nous visitons Durbar Square le centre historique de la ville, un ensemble de temples et de palais (dont l'ancien palais royal) datant du 15ème siècle au 18ème siècle.

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

A chaque coin de rue ou presque, il y a un temple, la plupart du temps en activité et toujours élégant avec ses sculptures sur bois. On ne va pas vous dire qu'on a tout compris du panthéon hindouiste. Entre les 3 divinités principales : Brahma, Vishnu et Shiva qui se démultiplient en réincarnations et représentations, puis les divinités de seconde importance et les divinités locales, il y a de quoi y perdre son latin, euh non son sanskrit. Et puis à vrai dire, c'est tellement compliqué avec des noms à rallonge et illisibles, que nous avons renoncé à les mémoriser, et nous nous contentons d'admirer les merveilles réalisées par les sculpteurs.

Un soir, nous assistons à la procession du dieu Rato Machhendranath (on vous parlait de noms imprononçables...) qui est aussi un dieu de la pluie et qu'il convient donc de solliciter juste avant la mousson. C'est très simple au sens népalais du terme : le Dieu est transporté sur un immense chariot de, disons 12 mètres de haut : Trop haut pour qu'on puisse faire une photo correcte ... Une équipe tire, une autre freine. Les roues en bois (environ 1,5 m de diamètre) ne peuvent pas virer. C'est donc en jetant de grosses cales qu'on fait faire une sorte de hocquet à l'engin, hocquet dont profite l'équipe qui tire pour le faire dévier de sa route. Fait de bric et de broc, l'engin tangue très dangereusement. Tout cela au milieu d'une foule importante, compacte et un tantinet délirante. Mince, une ligne électrique coupe la route du Dieu. Qu'à cela ne tienne, on prend un énorme maillet et on frappe jusqu'à ce que la ligne casse et libère le passage. Quelques foyers vont peut-être être privés d'électricité pendant quelques jours, mais la mousson c'est quand même plus important.

Ces processions vont durer un mois.

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTTKathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Force est de constater que depuis quelques jours il pleut de plus en plus : la procession a dû être efficace !

Reprenons le fil de notre expédition : tour de quelques jours dans la vallée de Kathmandou puis descente vers le sud et le Teraï.

La vallée de Kathmandou a de tous temps été le centre politique, économique et spirituel du pays. De nombreux villes et villages ont conservé des vestiges d'un passé glorieux.

Nous partons à vélo de Patan, où nous logeons, vers l'est. Objectif : Nagarkot. En distance pure, ce n'est pas très loin, mais dans quel état seront les routes ?

Il s'agit déjà de sortir de l'agglomération de Kathmandou. Restons zen et concentrés. Il faut trouver son chemin avec une carte imprécise, rester serein au milieu de la circulation et des klaxons.

La circulation à Kathmandou …. comment dire ? C'est un curieux mélange de chaos, de flegme, de débrouille et d'individualisme mais aussi de respect de l'autre. Une sorte de magma où chaque véhicule est toujours en mouvement. Tous, vélos, motos, voitures, minibus, vaches, chèvres trouvent leur place en anticipant et en calculant leurs trajectoires pour ne jamais s'arrêter, tout en évitant les véhicules environnants. Comme nous vous l'avons dit dans le précédent article, dans beaucoup d'autres pays, les gens s'écharperaient à chaque carrefour. Mais, ici, cela se passe plutôt bien : on se frôle, on se tangente, les plus faibles (ou les moins bruyants...) laissent un peu la priorité aux plus forts. En plusieurs jours (et pas mal de trajets en ville), nous avons été témoins d'un seul accrochage léger entre deux motos.

Pour vous donner un exemple concret, pour sortir de Patan, nous prenons la Ring Road qui fait le tour de la ville. Devant nous, un embouteillage. Notre file se dédouble très vite. Chacun se voyant bloqué passe plus à droite (oui, on roule à gauche ici, donc on double à droite), ça bloque toujours, alors on redouble à droite … si bien qu'au bout d'un moment, il y a pas moins de cinq files de véhicules bloquées. Ceux d'en face, ben, ils sont sur une seule file qui roule sur le bas côté vu que nos cinq files ont pris toute la place !

Nous arrivons tant bien que mal à sortir de la ville pour rejoindre les petites routes de la vallée. Le problème est de savoir ce qu'on dénomme par « route ». Sur la carte, nous devrions prendre des « routes secondaires ». Mais, arrivés sur le terrain, nous constatons que ces routes secondaires sont en fait des chemins défoncés. Pour nous en France, « route » égale bitume. Ici, c'est un endroit où les véhicules peuvent passer et comme les bus passent n'importe où ... Pendant deux jours, nous roulerons (ou pousserons) sur des chemins bosselés ou empierrés ou sablonneux ou le tout à la fois. Bref ce serait super à VTT, sauf que nos vélos, de surcroît chargés, ne sont pas des VTT !

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Nous sommes bousculés, secoués, nous avançons comme des escargots. Après une première partie de chemins plats, nous attaquons la montée vers Nagarkot et ça ne va plus du tout ! Nous poussons beaucoup les vélos et arrivons à la nuit tombée : après 10 mois d'entrainement, nous en sommes réduits à parcourir 10km en 3 heures … quel record !

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Nagarkot est réputée pour ses vues sur l'Himalaya. Par temps clair, on voit toute la partie népalaise de la chaîne. Malheureusement nous sommes au printemps et la mousson est quasiment là. Le ciel est nébuleux, les vues obstruées et on ne voit pas les hautes montagnes. Par contre, les collines environnantes sont spectaculaires. De toutes parts, on ne voit qu'un labyrinthe de collines et de vallées profondes. Comme au Langtang, c'est tout un monde en vertical. Pas étonnant que les voies de communications soient si mauvaises !

De Nagarkot, nous souhaitons redescendre vers Namo Bouddha et son monastère. La descente s'avère peut-être pire que la montée, nous sommes secoués comme des pruniers. Nous traversons quelques villages et profitons des scènes de vie que la campagne népalaise sait offrir.

Les gens nous saluent puis éclatent de rire dès qu'ils voient le tandem. Visiblement c'est une découverte pour eux.

Au milieu de la descente, un homme nous interpelle dans un anglais convenable. Il tient à nous faire visiter l'école de son village. Nous voilà partis à visiter l'école de Tukucha qui accueille des enfants de 3 à 14 ans. Le Népal est un pays très jeune : la moyenne d'âge ne dépasse pas 25 ans. Partout nous voyons des enfants, et les écoles se succèdent à très courtes distances, toutes avec de nombreux élèves. Ils sont 250 ici. Nous visitons toute l'école et passons de classe en classe, sous les regards curieux et excités des petits écoliers. A chaque fois, à la demande des professeurs, il faudra qu'Anaëlle, puis Clémentine puis Guillaume échangent des présentations avec un écolier de leur âge : « What is your name ? How old are you ? Etc. » Ensuite s'ensuit un échange musical ; nous avons droit à une chanson népalaise. Alors nous devons rendre la pareille : il faut trouver une jolie chanson « typiquement française » et facile à chanter, nous choisissons « Colchiques dans les prés ».

Petit diaporama ...

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
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Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Nous leur montrons où se situe la France sur un planisphère. Anaëlle court chercher les supports sur lesquels elle travaille, et les professeurs népalais nous sortent leurs manuels. Nous avons un échange bien sympathique où chacun, sous les yeux des petits élèves népalais curieux, se penche sur les livres de l'autre, compare, essaie de comprendre. Nous remarquons qu'il y a beaucoup plus de filles que de garçons. Les professeurs nous expliquent que c'est parce que l'école est publique. Les familles mettent de préférence les garçons dans les écoles privées où ils pourront faire plus d'anglais. Quant aux filles, pas besoin de dépenser de l'argent pour elles, l'école publique, ce sera bien suffisant ….

Après deux heures bien remplies et des centaines de « Namasté », nous partons heureux d'avoir ainsi pu découvrir cette école de village.

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTTKathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

C'était formidable mais ça ne nous a pas mis en avance !!! La descente au rythme de l'escargot nous fait rejoindre la vallée bien tard. Nous savons qu'il y a une nouvelle « route » pour Namo Bouddha mais les informations sont-elles fiables ? Effectivement, au départ de Dulhikel, nous découvrons une route bitumée, mais après 10 kilomètres, nous la quittons pour attaquer la montée vers Namo Bouddha et là ça ne va plus non plus. Il n'y a que 4,5 kilomètres mais il vont nous prendre une heure. La route est en construction et de surcroit il a plu. Arriverons-nous à temps ? Le problème, c'est un peu la nuit (quoique vue le peu de circulation, ce ne serait pas un problème) mais aussi l'heure du repas. En effet, nous allons dormir au monastère de Thrangu Tashi Yangtse, et manger avec les moines. Le repas est à 19h précises.

Le Népal est devenu un refuge pour de nombreux tibétains fuyant la répression chinoise. Ils construisent des monastères qui servent de lieux de retraite, mais surtout d'enseignement pour les jeunes bouddhistes venant du Tibet bien sûr, mais aussi du Népal et du Bouthan. En fait, ce sont aussi des lieux de sauvegarde de leur culture.

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTTKathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Namo Bouddha est un lieu vénéré, car un Bouddha antérieur au Bouddha historique (ils se réincarnent je vous le rappelle), rencontrant une tigresse avec 5 bébés mourant de faim, lui aurait, par compassion, fait don de son corps pour nourrir les petits affamés. Bon, le sacrifice était grand mais lui a au moins valu la construction d'un monastère quelques milliers d'années plus tard.

Nous sommes installés dans une guest house appartenant au monastère et à 19 heures pétantes c'est le repas au réfectoire. Avec quelques autres touristes nous sommes installés en tailleur sur des banquette en bois, au fond, derrière les moines. Vous vous en doutez, ici, pas de menu. Les moines de service passent avec une énorme marmite et une louche. Et pof une plâtrée de lentilles avec un bol de thé salé au beurre de yak. Le pire c'est que c'est bon ! et nourrissant après notre rude journée de vélo. On n'est pas là pour déguster : à 19h20, une petite cloche annonce qu'il est temps de terminer son assiette. On va se coucher tôt.

Le lendemain, même chose (et à peu près même repas) à 7h du matin pour le petit déjeuner. Puis nous visitons le monastère. Il y a les zones d'hébergement, des salles de classe, le réfectoire bien sûr et le temple central. Les enfants apprécient beaucoup l'architecture et les décorations dorées (désolé les photos étaient interdites à l'intérieur du temple). A l'intérieur chaque cm2 est soit peint, soit recouvert de tissu. C'est superbe et très coloré.

Un peu de travail scolaire l'après-midi, et à 18h nous allons à la prière. A nouveau assis en tailleur derrière les moines, nous suivons la cérémonie. Une heure à ne rien comprendre, à entendre le gong, les cymbales et des espèces de trompettes qui ne font pas de musique mais des sons uniques proches de la corne de brume. Les moines psalmodient, certains très concentrés, d'autres en baillant, et quelques petits jeunes au fond qui chahutent. Pour ceux-là, la route du Nirvana sera sinueuse !!! Cela fait penser à la circulation à Kathmandou, cela semble être chaotique et improvisé, mais finalement il doit bien y avoir des règles et un rituel établi. Par contre, autant au niveau des prières que de la vie au monastère, cela paraît beaucoup moins strict que dans la religion catholique.

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTTKathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Les jours précédents nous ayant bien cassés, nous restons une journée de plus au monastère. Anaëlle apprécie beaucoup l'ambiance et nous pose plein de questions sur comment on peut devenir moine....... vocation ? Après avoir réalisé qu'il faudrait se raser la tête et se lever tôt tous les matins pour la prière, sa motivation a beaucoup baissé, ouf !

Le lendemain nous reprenons la route, ou plutôt la piste. Nous redescendons vers Bhaktapur. Tout le long du chemin, nous traversons de charmants villages Newar (l'ethnie majoritaire de la vallée de Kathmandou). Nous sommes en pleine moisson, les femmes fauchent le blé à la serpette, le ramène sur le dos à la maison en grand ballot, et séparent le grain en tapant les épis sur le sol ou en l'étalant sur la route pour que les bus roulent dessus ....

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

Bhaktapur, ancienne cité royale, est considérée à juste titre comme la plus belle ville du Népal, elle est bien sûr classée au patrimoine de l'humanité. Beaucoup plus calme que Kathmandou, son centre-ville est « presque » piéton et au bout de chaque rue il y a un temple et trois places principales. C'est superbe, parce qu'en plus de la beauté des temples, il y a encore la vie quotidienne des habitants : les femmes qui prennent l'eau au puit, des enfants qui jouent avec des cerceaux, les artisans, dans la rue etc...

Petit diaporama ...

Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
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Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT
Kathmandou et sa vallée, le plaisir du VTT sans VTT

De Bhaktapur, nous reprenons des pistes (plates cette fois) puis une route toute récente (quel bonheur) pour retourner à notre base de Patan/Kathmandou. Nous achevons ainsi un beau tour de la vallée de Kathmandou, des kilomètres peu nombreux mais intenses.

Dans le prochain article, nous vous raconterons notre trajet vers le Teraï, notre visite du Parc National de Chitwan, nos rencontres avec les éléphants et (malheureusement) nos retrouvailles avec la canicule humide. Je tape cet article avec des gouttes de sueur qui tombent sur le clavier …. il paraît que la France grelotte alors on pourrait vous envoyer une bonne dizaine de degrés, tout le monde serait content !

Nous espérons que vous avez bien profité des longs week-ends du mois de mai et que vous êtes plein d'énergie pour aborder les échéances de fin d'année, souvent passionnantes mais parfois épuisantes.

A bientôt !

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 21:42
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Revenons à la raison pour laquelle nous avons ainsi emprunté les routes : le trekking. Nous avons choisi la région du Langtang pour y effectuer deux randonnées : la vallée du Langtang elle-même et, tout près, une autre randonnée au pays des Tamangs. Nous partons donc du village de Syabrubesi à 1470 m d'altitude. Les deux premiers jours, nous suivons une vallée très encaissée le long de la Langtang Khola qui rugit et bouillonne. Les torrents himalayens sont impressionnants ! Nous traversons des forêts de bambous où nous apercevons quelques singes.

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

A 3000 m d'altitude, la vallée s'élargit et nous entrons vraiment dans des paysages de haute montagne. Nous sommes en terre bouddhiste (bouddhisme tibétain) ; nous croisons les premiers drapeaux à prières et les premiers murs de maaNe : les pierres gravées sur lesquelles sont inscrites des mantras bouddhistes. Nous prenons soin de les contourner par la gauche. Il faut savoir que dans toute la région d'influence bouddhisme tibétain, on saisit toutes les occasions pour dire les prières sans trop d'effort : les drapeaux envoient les prières dans le vent, les moulins gravés sont tournés à la main ou par la force de l'eau. Cela ajoute beaucoup de pittoresque au paysage.

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Tout le long du chemin, il n'y a pas le temps de s'ennuyer. Le paysage s'ouvre et on commence à voir les magnifiques sommets de 6000 ou 7000 m au-dessus de nous, nous voyons aussi nos premiers yacks.

Et bien sûr, nous côtoyons les porteurs et les mules qui acheminent les charges vers le haut de la vallée. Dans les montagnes népalaises, malgré les efforts pour construire de nouvelles routes, la plupart des villages ne sont accessibles qu'à pieds. Le portage, à dos d'homme ou de mule est donc le seul moyen d'acheminer des denrées et du matériel vers les villages. Voir les porteurs, parfois des garçons de l'âge de Guillaume, ployer sous leur charge, peut être dérangeant. Les porteurs sont payés par kilo porté. Ici, ils mettent deux jours pour monter les 2500 m de dénivelé jusqu'au bout du chemin puis une journée pour redescendre à Syabrubesi. En 3 jours, ils gagnent environ 50 roupies par kilo acheminé (50 centimes d'euro). Les porteurs adultes portent le plus souvent 60 kilos. Faites le calcul (allez c'est bon je l'ai fait pour vous), cela fait 10 euros par jours, 300 euros par mois. Les jeunes (13/14 ans) portent 30 kilos. La tentation pour les plus forts est de porter plus au risque de s'esquinter la santé. Des réglementations apparaissent, notamment pour les trekkings organisés par des agences et pour les expéditions. Normalement les porteurs travaillant avec ceux-là ne portent pas plus de 35 kilos. Certains parmi vous pourraient considérer tout cela comme de l'esclavage moderne mais il faut savoir qu'une employée de maison chez des expatriés à Kathmandou gagne 150 euros par mois (à raison de 20 heures de présence par semaine). Les porteurs ont en fait un salaire correct pour le Népal !

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Nous ne sommes pas aussi chargés bien sûr mais les enfants portent quand même fièrement chacun leur sac. C'est un peu comme dans la famille ours de Boucle d'or : le gros sac pour le gros papa, jusqu'au petit sac pour la petite fille (non pardon Anaëlle, tu n'es pas petite). Nous montons tranquillement parce que c'est souvent raide et ça nous permet de nous acclimater. Le village de Langtang est à 3400 m et le bout du chemin , Kyanjing Gomba, est à 3900m. Ce serait dommage d'aller trop vite et de se gâcher le séjour par un mal des montagnes. C'est assez confortable de marcher ici : il y a des lodges très régulièrement, ce qui fait qu'on peut s'arrêter quand on veut pour manger ou dormir. Concurrence aidant, les lodges sont assez confortables, on a même trouvé, à plus de 3400m d'altitude, une bonne boulangerie-pâtisserie et une fromagerie (fromage de yack bien sûr) !!! Inutile de vous dire que nous en avons largement profité !

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Au bout de quatre jours, nous arrivons donc à Kyanjing Gomba. Le paysage est somptueux. Nous sommes entourés de sommets enneigés, de glaciers. C'est vraiment la haute montagne. Nous y restons une journée pour faire un petit sommet, histoire de profiter encore plus des vues. Le soir, le temps se couvre et la neige se met à tomber. Le lendemain matin, une fine pellicule de neige recouvre tout, les sommets sont plâtrés et l'ambiance encore plus impressionnante. Nous montons doucement à 4300m mais arrivés sur une arête, la pente impressionne un peu les filles qui préfèrent redescendre, laissant les garçons monter jusqu'à un petit sommet à plus de 4600m. Nous sommes face aux sommets et aux glaciers, au milieu des drapeaux à prières. C'est magnifique même si nous voyons bien, avec les traces laissées sur les parois, que les glaciers, ici aussi, ont bien reculé.

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Ce matin-là, vers 7h, nous avons eu une visite surprenante. Un hélicoptère se pose, les curieux affluent. Quatre personnes bien habillées descendent de l'hélicoptère. Médecins, officiels népalais, touristes fortunés ? Nous cherchons à savoir. Alice ne se dégonfle pas et leur lance un « Hello, where are you from ? »

  • Le monsieur le plus imposant (qui pilotait de surcroit) lui répond gentiment : « je suis l'ambassadeur d'Espagne à New Delhi et voici mes conseillers » (en fait il est ambassadeur pour le Népal, l'Inde, le Pakistant, le Bouthan et les Maldives !)

  • Alice, croyant faire de l'humour : « vous venez prendre le petit déjeuner dans le village ? »

  • « oui, oui, on nous attend là-bas »!!! et de préciser « nous venons de Kathmandou »

  • « Combien de temps faut-il de Kathmandou à ici en hélico ? »

  • « 25 minutes, et vous, vous avez mis combien de temps »

  • « Heu...8 heures de bus et 4 jours de marche », « Nice to meet you, and enjoy your breakfast ! »

Dès qu'ils ont eu le dos tourné, comme les népalais du village, nous nous sommes faits prendre en photo devant le bel hélico.

Plus tard quand je serai grand, je ferai ambassadeur, c'est moins fatigant !

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Dans les trekkings, les vues sur les sommets sont magnifiques mais ce qui est très prenant aussi, c'est de voir la vie dans les villages traversés. Le tourisme amène de la richesse et une certaine forme de modernité mais la pauvreté globale du pays ainsi que les conditions de vie (altitude, relief) font que, dès que l'on sort des trekkings classiques, le mode de vie reste très traditionnel. Cela dit, sur le chemin, un peu avant Gaatlang, nous avons été très surpris de croiser une jeune femme, écouteurs vissés aux oreilles, et parlant au téléphone comme le font nos citatins dans la rue ou le métro ...

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Après la redescente de la vallée du Langtang, nous prenons une journée de repos et nous repartons vers l'ouest, vers une région ouverte au trekking depuis seulement quelques années. Nous montons notamment au village de Gaatlang. La région essaie de créer un tourisme communautaire pour que les revenus ainsi créés profitent à tous. Il y a quelques visiteurs mais infiniment moins que dans les régions des trekkings célèbres. La visite de Gaatlang restera pour nous un grand moment. 700 habitants à 2300 m. La vie y est très animée et colorée. Les métiers qui existaient encore chez nous il y a plus de 50 ans sont ici, tous bien vivants. Les habitants sont très amicaux et nous essayons de ne pas trop les perturber. Des petits enfants curieux et taquins nous prennent par la main et se promènent avec nous. Une fois de plus, le fait d'être avec nos trois loustics facilite les contacts, éclaire les visages, éveille la curiosité. Nous nous découvrons les uns les autres, curieux et amusés. On a bien fait de les emmener avec nous !!!

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Les Tamangs parlent leur propre langue ; nombreux sont ceux qui ne parlent pas Népali, et encore plus nombreux ceux qui ne parlent pas anglais. Les échanges sont souvent très limités, mais cela ne fait rien, ça reste bien amical. Pour nous, ça peut être pratique de faire mine de ne pas comprendre quand certains nous réclament de l'argent ou un ballon … Et puis, pour communiquer, il n'y a pas que les mots : ici, on nous tire la langue pour nous saluer … les premières fois, ça laisse perplexe !

Le village est très resserré, compact. Les maisons ont trois faces en pierre, sans ouverture, et une face en bois avec la porte et de petites fenêtres souvent sculptées. C'est très joli mais très sombre. La porte est à l'étage et l'on accède à l'habitation par une échelle. Les bêtes (vaches, chèvres, poules) occupent le rez de chaussée ouvert sur l'extérieur. Des drapeaux à prières sont toujours placés sur le toit.

Le spectacle est surtout dehors : dans les champs, les travaux se font entièrement à la main. Le plus souvent, ce sont des groupes de femmes qui labourent avec des pioches, en se taquinant. Dès l'aube et jusqu'à la tombée du jour, nous les voyons courbées sur la terre. Certaines pilent le millet comme en Afrique. Devant les maisons, les femmes tissent, font la lessive à l'une des fontaines du village, filent la laine en papotant. En périphérie du village, nous tombons sur des moulins à eau rudimentaires ; deux vieilles femmes fument en surveillant le grain qui se fait moudre.

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
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Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur
Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

On voit bien que le village n'est pas très riche, le niveau d'hygiène est assez sommaire même si des toilettes communes ont été installées dans plusieurs endroits. Oui, la vie doit être rude, mais on n'a pas du tout l'impression de misère ou d'abandon. Il y a de l'activité partout, les récoltes (pommes de terre, lentilles, céréales, riz essentiellement) semblent assez abondantes. La vie du village est animée, les maisons paraissent bien entretenues..

Nous repartons impressionnés par ce voyage dans un autre temps.

La longue descente au retour du premier trekking a laissé des traces sur les genoux et nous préférons écourter cette seconde randonnée.

La suite, vous la connaissez : retour à Syabrubesi puis voyage en bus « express de Luxe » tout confort jusqu'à Kathmandou.

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

NNous y trouvons une guest house très confortable et sympathique dans un quartier de Patan, la banlieue assez tranquille de Kathmandou. Petit à petit nous trouvons nos marques et apprécions plus la ville qu'à notre arrivée. Et puis échéance importante, nous devons préparer l'anniversaire d'Anaëlle.

Nos hôtes sont au petit soins avec nous, nous donnent plein de bons conseils. Ils nous présentent Pushkar Sha. C'est un personnage incroyable. Il est le premier népalais à avoir parcouru le monde à vélo. Il a voyagé pendant 11 ans, dans 150 pays. Puis après son retour (profitant sans doute de sa bonne condition physique !), il a gravi le mont Everest, et y a planté au sommet les 150 drapeaux des pays traversés : pour la paix dans le monde ! Mais on ne peut vraiment pas dire qu'il la ramène pour autant. Il profite de sa relative notoriété pour créer des projets de développement et d'éducation dans son pays.

Tout le monde est passé chez le coiffeur ! A 60 centimes d'euro la coupe, ce serait dommage de s'en priver. Guillaume décide de changer de look et revient au cheveux courts !

Nous visitons Kathmandou et son centre historique, nous profitons, ici aussi, de l'animation des rues. Les Népalais sont adorables. Vu le chaos ambiant, dans tout autre pays, les gens s'écharperaient ! Au Népal, tout se fait en douceur, avec le sourire, avec beaucoup de respect pour l'autre.

épalHier soir, c'était l'anniversaire d'Anaëlle. Nous avons fêté ses neuf ans comme il se doit, et nos hôtes sont gentiment venus passer un moment avec nous. Ils ont, un par un, salué Anaëlle et lui ont offert un gros gâteau plein de crème. Comme nous en avions acheté un aussi, nous avons fini la soirée repus ! Anaëlle a reçu des cadeaux, jeux et souvenirs, répondant aux critères taille et de poids du voyage à vélo, et de plaisir pour elle aussi bien sûr !

Trekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœurTrekking du Langtang – 2ème partie : l'Himalaya en plein cœur

Demain, nous reprenons nos vélos, direction Nagarkot, Bhaktapur, puis le Teraï et le parc du Chitwan. Verrons-nous des rhinocéros et des éléphants ? Les pistes seront-elles très poussiéreuses ? La chaleur nous laissera-t-elle suffisamment d'énergie ??? … Quoi qu'il arrive, on adaptera notre itinéraire et nos journées selon les besoins et les conditions du terrain ! Retour à Kathmandou vers le 28 pour fêter l'anniversaire de Guillaume, et pour préparer notre départ au Cambodge.

 

Portez-vous bien, et si le soleil ne revient pas assez vite, faites comme ici : une petite procession avec force prières, ça aidera peut-être notre astre préféré à chasser les nuages ….

A bientôt.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:49
Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

Nous revenons de presque deux semaines passées dans le massif du Langtang au nord de Kathmandou, deux semaines au cœur de l'Himalaya tout proche de la frontière tibétaine. Nous étions chez les Tamangs, une des nombreuses ethnies présentes dans la population népalaise. Nous sommes montés jusqu'à 4600 m d'altitude pour nous approcher des glaciers et du Langtang Lirung qui culmine à plus de 7200 m.

Présenté comme ça, vous vous dites « Ouaaahh, quelle aventure !».

Et bien non, pas dutoudutou. Au Népal, l'aventure ce n'est pas pendant le trekking, c'est avant et après, quand il faut prendre le bus pour accéder au village de départ ou pour en revenir.

Certains parmi vous doivent connaître mais pour les autres, attention, vous allez embarquer pour un voyage que vous n'oublierez pas, accrochez vos ceintures (euh non, ici il n'y en a pas), équipez vous d'un sac plastique étanche (euh non, ici on vomit par la fenêtre du bus) et c'est parti !!!

Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

Tout d'abord présentons le personnage principal du voyage : le bus.

Ici au Népal, on trouve des Tata. Vous ne connaissez pas, c'est normal : Tata est la grande marque indienne. Dans la région tous les bus et presque tous les camions sont des Tatas. Dans un pays où l'on croit à la réincarnation, on se doute que les normes de sécurité ne sont pas un souci majeur. Le bus Tata classique est forcément très vieux, très rouillé et très inconfortable. Les sièges se détachent de leur fixation. Les freins font un bruit de grincement épouvantable et ne sont pas très efficaces, le temps entre le début du bruit et l'arrêt effectif semble durer une éternité. Il faut dire que les freins ne sont pas aidés par les pneus. De mémoire de voyageur au Népal, on n'a jamais vu un pneu de bus présentant quelque chose ressemblant de près ou de loin à des rainures. Les pneus sont lisses, rechapés jusqu'à ce qu'ils éclatent.

Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

Enfin, nous sommes près à prendre les paris : le dictionnaire népalais doit passer directement de « surimi » à « susurrer » mais il n'y a rien correspondant à « suspension ». Toute légère aspérité de la route se traduit pas un bond et un tassement de vertèbres pour les passagers. On se retrouve projetés soit vers le haut la tête écrasée contre les coffres à bagages, soit vers le siège du passager de devant. Or sur les « routes » népalaises, on en est pas au stade des aspérités !!!

Si vous avez le cœur bien accroché, vous pouvez regarder la vidéo (n'oubliez pas le son).

Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

Mais ne soyons pas médisants, le bus Tata a aussi des qualités. Il a l'étonnant pouvoir de multiplier à l'infini sa capacité de chargement. A partir d'un nombre forcément limité de places assises, on peut toujours ajouter du monde, debout, assis près du chauffeur, accroché à la portière, assis sur le toit.

Pour conduire un bus sur les routes népalaises, il faut deux personnes : le chauffeur et l'aide-chauffeur. Celui-ci, en général un jeune garçon, a la charge de faire monter les passagers, de les faire payer, d'attacher les bagages sur le toit du bus, et surtout, surtout, de guider le chauffeur dans les passages scabreux (c'est-à-dire assez souvent). Pour cela, l'aide-chauffeur se penche par la portière et transmet des informations au chauffeur à l'aide de codes qui semblent les mêmes dans chaque véhicule : deux coups secs frappés contre la carlingue égale « tout va bien, continue comme ça », un coup brusque égale « arrêt d'urgence », un sifflement roucoulant égale « oulala vas-y mollo, c'est chaud ». Par chance, nous ne connaissons pas le code pour « chute dans le ravin, on est fichu, adieu monde cruel ».

Avant le départ, Nautamine obligatoire pour toute l'équipe. Quelques kilomètres après Kathmandou nous attaquons les montagnes. La route est très sinueuse et très étroite. En effet, pourquoi s'embêter à faire des routes où l'on pourrait circuler facilement ? Les ingénieurs népalais ont dû calculer la largeur de leurs routes en prenant celle de deux bus tata et en ajoutant un ou deux millimètres histoire de leur donner une bonne marge pour se croiser. Cela donne le résultat assez épatant qu'on a souvent la sensation d'être plus proche du passager du bus que l'on croise, que du voisin de son propre bus.

Afin de pimenter encore la chose, il est préférable de ne pas mettre de glissière de sécurité. Ajoutez à cela qu'en dessous, il y a soit un ravin, soit un éboulis, soit des cultures en terrasse mais dont la pente dans tous les cas ne laisse aucune autre alternative qu'une chute de 1000m de dénivelé et vous aurez compris l'ambiance dans le bus à chaque croisement.

Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

A l'aller, nous prenons un bus « local ». Il est dans un état épouvantable, s'arrête partout, charge du monde autant que possible. Nous arrivons éreintés après 8 heures de trajet pour 120 km. Le lendemain certains parmi nous en feront encore des cauchemars. Au retour, au diable l'avarice, nous prenons un bus « Super Express Deluxe ». Super Express, on a compris : c'est parce qu'il est direct et donc ne prend pas d'autres passagers que ceux assis. « Deluxe » ??? Nous cherchons encore pourquoi. Il est dans un état aussi pitoyable que celui de l'aller, et nous sommes peut-être encore plus secoués.

Lors d'un croisement, le millimètre de marge s'avère insuffisant : en effet, de temps à autre, des paysans déversent leurs grains sur la chaussée afin qu'ils soient concassés par les véhicules de passage. Le tas de grains empiète sur la route, réduit la marge, résultat notre bus fait une rayure à l'adversaire d'en face. Ayayaye ! Les bus sont déjà bien amochés, mais avoir une rayure (de plus) provoquée par l'autre, c'est inacceptable : une demi-heure de discussion s'ensuit pendant laquelle évidemment une multitude de véhicules en tout genre s'entasse de chaque côté.

Trekking au Langtang – 1ère partie : le salaire de la peur

Nous arrivons à Kathmandou après 7h30 de trajet, toujours pour 120 km ….Super Express effectivement ! Éreintés à nouveau, mais plus d'avoir été secoués dans tous les sens, que par peur de tomber : maintenant, on fait confiance au chauffeur ! Il connait la route par cœur.

 

Bon allez, il faut que l'on vous parle du trekking maintenant. C'était super, et c'est quand même ce que l'on a principalement retenu !! A suivre …. demain si tout va bien.

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 19:10

Bonjour à tous, Nous sommes bien rentrés de trekking, et le prochain article est en cours de rédaction ... Frissons et dépaysement assurés ... Toute l'équipe est en forme. Nous préparons la balade à vélo vers le sud et les 9 ans d'Anaëlle le 15 mai . Bonne reprise après les grands ponts du mois de mai ! A bientôt.

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 18:39
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Auckland, Singapour, Kathmandou : en moins d'une semaine, nous avons radicalement changé d'univers !

Nous vous avions laissé à Nelson, en Nouvelle-Zélande. Depuis, les étapes se sont enchaînées à toute vitesse ! Pour rejoindre le ferry qui nous a emmené à Wellington, sur l'île du nord, nous avons pédalé 2 jours en grande partie le long de la côte : encore des paysages découpés, de grandes baies, la terre et la mer mêlées. Nous nous arrêtons pour la nuit au camping de Pelorus Bridge : un camping du Department of Conservation (équivalent d'un ministère de l'environnement) avec de superbes arbres, des pelouses accueillantes, la nature luxuriante tout autour. Le lendemain, avant de repartir, nous faisons une petite balade au milieu des fougères arborescentes, des grands arbres endémiques et des oiseaux que Clémentine est experte à repérer : le Tui avec sa gorge toute blanche et le fantail avec sa queue en éventail.

Camping du DOC à Pelorus Bridge
Camping du DOC à Pelorus Bridge

Camping du DOC à Pelorus Bridge

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Nous arrivons tard le soir à Picton ; il fait presque nuit et les « fish and chips » sont déjà tous fermés. Dommage. Les vrais restos sont trop chers pour nous, et notre recherche désespérée d'un endroit où manger, se termine une fois de plus par l'achat de pâtes au seul supermarché encore ouvert. Heureusement le camping, comme souvent en Nouvelle-Zélande, est équipé d'une très bonne cuisine. La soirée est animée : demain, on prend le bateau !

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

La séparation entre les deux îles n'est pas négligeable : il faut plus de 3 heures de bateau pour relier Picton à Wellington. C'est très simple et amusant de prendre un ferry avec des vélos : il n'y a pas de stress comme avec les bus ou les avions et on entre dans les entrailles de la bête à pied avec nos vélos.

Picton se situe dans une région de fjords, et il faut bien une heure avant de rejoindre la pleine mer. C'est très beau et nous voyons (enfin !) des petits pingouins bleus : en petits groupes, ils s'éloignent pour éviter les remous causés par le bateau. Plus loin, nous voyons aussi des albatros. Impossible de se tromper, ils sont bien plus grands que les autres oiseaux de mer.

Nous arrivons à Wellington vendredi 12 en début d'après-midi pour prendre le bus pour Auckland. Notre objectif est de prendre le bus de nuit. Nous n'avons pas réservé parce que nous n'étions pas sûrs d'être à l'heure. Nous n'étions pas sûrs non plus que le bus puisse prendre nos vélos : comme souvent, c'est à la discrétion du conducteur. Mais aujourd'hui, la question ne se pose même pas : les bus sont complets. Le lendemain, ils sont bien remplis et nous n'avons aucune certitude d'avoir de la place pour les vélos. Comment faire ? Il n'y a que 3 trains par semaine entre Wellington (la capitale) et Auckland (la plus grande ville du pays), et rien avant mardi prochain … Il n'y a pas non plus de camping car à ramener à Auckland gratuitement (« relocate »), et pas question d'en louer un : c'est beaucoup trop cher pour nous … Là, on se sent un peu coincés … Il faudrait avoir 3 semaines de plus et remonter à vélo … Mais notre avion décolle dans 6 jours. Bon, on se calme, on réfléchit !! Nous nous installons à la bibliothèque municipale pour avoir une bonne connexion internet, et pour mettre toute l'équipe au calme. Jean-François part voir les loueurs de voitures pendant qu'Alice et les enfants restent à la bibliothèque pour lire des livres en anglais et travailler un peu. Jean-François espère trouver une camionnette ….

Une bonne heure plus tard, le voilà qui réapparait … Alors ? Il nous a trouvé, par hasard et in extremis un énorme 4x4 à « relocaliser » à Auckland. Tarif : 1$/jour et le carburant à notre charge. Nous avons un Toyota Highlander V6 à notre disposition pendant 48h !! Le coffre est tellement grand qu'on arrive à mettre tout nos bagages dedans. Pour le reste, nous avons sièges en cuir, caméra de recul, silence et vitres tintées … Jean-François est terrorisé à l'idée de ne faire ne serait-ce qu'une petite rayure à la carrosserie … Mais, petit à petit tout le monde s'habitue !! L'après-midi de stress s'est bien terminé. Et les vélos ? Et bien, nous les avons confiés à un transporteur qui nous les a remontés à Auckland. Passons sur les aller/retour en voiture et à vélo entre le centre ville et le dépôt du transporteur. A 21h, après avoir mangé au Mc Do, et alors qu'une fine bruine humidifie l'air, il nous faut trouver un endroit pour dormir. Les enfants sont tellement contents de « notre » 4x4, qu'ils ne veulent pas monter la tente : « On n'a qu'à dormir dans la voiture ! Allez ! C'est confortable, et on n'aura pas besoin de monter et démonter les tentes. ». Nous passons donc la nuit entassés dans notre « carrosse », sur un parking face à la mer ! Les sièges ont beau être en cuir, on ne peut pas dire que nous ayons très bien dormis … Mais, ce fut une chouette expérience de plus.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Nous passons la journée de samedi à rouler vers le nord. La question du jour est : va-t-on réussir à arriver à Auckland suffisamment tôt pour que Jean-François et Guillaume puissent aller voir un match de rugby à Eden Park ? Après près de 9h de route, nous atteignons Auckland, et nous trouvons sans difficulté la maison de Phil et Veronica. Nous les avions croisés dans un camping à Twizel, juste après le lac Tekapo, et ils nous avaient chaudement invités à venir chez eux. Ils nous ont laissé les clés dans une petite cachette, et nous ne les verrons que le lendemain soir. Encore merci beaucoup à eux pour leur accueil si chaleureux ! Nous avons passé 3 très belles journées avec eux.

Jean-François et Guillaume ont encore 1h devant eux pour rejoindre Eden Park : tout va bien. Ce soir, ce sont les «Blues » d'Auckland contre les « Hurricanes » de Wellington. Super ! Il y a même plusieurs All Black sur le terrain. Les garçons sont super contents. Ca aurait été dommage de rater ce match, ici au pays du rugby.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Dimanche, nous passons une bonne partie de la journée au zoo. Superbe zoo, superbes animaux, un enchantement pour nous tous. Après 4h de visite, les enfants courent encore dans tous les sens ; il ne faut rien manquer ! Le clou du spectacle, c'est le tigre ! Une vitre nous sépare, sinon, nous pourrions presque le caresser ! Jugez vous même !

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
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Au cours des 3 jours qui suivent, Phil nous emmène visiter Auckland, et nous aide dans tous nos préparatifs : récupérer les vélos, les emballer, etc... Il nous montre aussi ses talents d'aiguiseur de couteau professionnel. Tous nos couteaux et ciseaux ressortent de son atelier comme neufs. Un après-midi, Phil et Veronica nous proposent de rester à la maison avec les enfants pour que nous nous fassions une sortie tous les deux … C'est très apprécié de chacun de nous 5 ! Nous allons au cinéma voir « Performance » (titre en anglais), ou l'histoire d'un quatuor à cordes qui se déchire … Très beau ! Courrez y vite ! Nous passons d'excellentes soirées avec eux deux à échanger sur nos pays respectifs y compris à travers les repas. Ils nous préparent un excellent gigot d'agneau que nous accompagnons d'une truffade à la mode du Cantal. Ils viendront peut-être nous voir l'année prochaine. Quant à Phil, il vient cet été en France pour quelques escapades à vélo entre amis. Nous faisons aussi la connaissance de Marie, leur voisine qui depuis quelques temps leur traduit notre blog. A plus de 75 ans : chapeau ! Merci aussi à Marie pour la soirée passée en sa compagnie.

Un mot sur Auckland peut-être ? Cette ville s'étale entre les volcans devenus colline, d'une baie à l'autre dans cette région de l'île du nord où la terre se resserre, où la mer est partout. De la place, il y en a tellement qu'à quoi bon construire des immeubles. A perte de vue, les maisons et les arbres ont envahi le paysage. Il doit faire bon vivre à Auckland.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Jeudi 18, 7h : l'heure du départ a sonné. Au revoir la Nouvelle-Zélande. Notre séjour ici nous paraît avoir été court et long à la fois, bien rempli en tout cas. Nous embarquons pour Singapour, à nous l'Asie. Changement de décor. Nous avons tous les 5 du mal à réaliser que nous partons.

Après 11h de vol, nous atterrissons. Nous découvrons Singapour à la tombée du jour, à l'heure où tout s'illumine. Wouahou ! Incroyable toutes ces tours ! Des rangées de flamboyants bordent l'autoroute. Nous arrivons à Chinatown fatigués et éblouis à la fois, sonnés aussi de retrouver la chaleur lourde et le monde.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Singapour : par où commencer ? Au cours des 3 journées passées ici, nos sentiments ont beaucoup évolué ! Dépaysement et éblouissement d'abord. Nous visitons le temple de la dent de Bouddha : superbe ! De l'or partout, ça brille et ça sent bon l'encens. Anaëlle est subjuguée ! « Elles sont nulles nos églises ! ». Anaëlle observe tout et enregistre … Le lendemain à l'hôtel, nous la retrouvons assise en tailleur sur un petit tapis, en pleine méditation …. Guillaume et Clémentine écoutent, s'émerveillent et posent des tonnes de questions (comme d'habitude, on croule sous les questions !!). Ils découvrent la vie de Bouddha grâce au musée très pédagogique qui se situe à l'étage de ce temple flambant neuf. C'est sûrement l'un des rares temples avec parking souterrain ; il a été construit en 2010, et nous ne sommes pas bien sûrs de l'authenticité de la dent de Bouddha … mais peu importe.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Dans la même rue, en à peine 200m, nous visitons donc ce temple mais aussi un temple hindouiste, puis une mosquée. Dans les trois cas, on peut entrer et visiter avec même quelques explications. Nous enchaînons les visites.

ChinaTown , ses temples, jolies maisons, des boutiques de produits étranges pour la médecine chinoise, et boutiques de souvenirs,

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Jardin botanique : immense, très propre et organisé. Nous passons de la forêt tropicale au jardin des orchidées, en passant par de jolis étangs.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Aquarium : le plus grand du monde ! Émerveillement assuré, des « aquariums-tableaux » dont on ne se lasse pas. Ceci dit, il y a autant de spectacle dans le public que dans les aquariums …. Nous avons notamment été sidérés par la frénésie de la plupart des visiteurs à prendre des photos. Ipad à la main, ils ne regardent pas, ils photographient !!! Ils visitent les lieux à travers leur écran, et rares sont ceux qui regardent les poissons directement !!

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

La Marina et ses gratte-ciel incroyables qui font tourner la tête, des banques surtout, des casinos et hôtels de luxe aussi.

Orchard road : les Champs Elysées de Singapour en 10 fois plus luxueux : toutes les grandes marques de luxe du monde entier sont là, et en plusieurs exemplaires souvent.

Little India, où nous avons mangé végétarien et épicé, et où les boutiques de bijoux en or affichent complet le dimanche après-midi.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Au bout de la première journée, les filles ont des ampoules aux pieds … Nous profitons d'une fontaine pour y plonger nos jambes, et nous rafraichir un peu. A la fin de la deuxième journée, le doute, voire l'écœurement gagnent : que de richesses. Tout est bien conçu, agréable, flambant neuf, mais quelle débauche de moyens. C'est beau, comment pourrait-il en être autrement ? ….A la fin du troisième jour, nous sommes anéantis par une telle folie de consommation, folie des grandeurs. Il y a des centres commerciaux partout : des vieux, des neufs, pour toutes les bourses et surtout pour celles qui sont bien remplies. Nous cherchons une librairie et un magasin de sport : introuvables ! Nous tombons sur des centaines de boutiques d'électronique, photo, ordinateurs derniers cris, des habits, des montres, des bijoux, mais pas un bouquin ni une tenue de sport à l'horizon ! Le dimanche, les singapouriens consomment ou … se font masser les pieds …. tous bien alignés dans de grands fauteuils. Incroyable aussi : nous sommes tous devant le présentoir alléchant d'un magasin qui propose un kit anniversaire : pour 8O €, vous avez un gâteau avec des bougies et des friandises. Nous allons jusqu'au bout de l'affiche, les quantités sont calculées pour 7 à 10 ….... chiens !!! Incrédules, nous réalisons que le magasin n'est pas une pâtisserie, mais un magasin de luxe pour animaux de compagnie ! Dans la plupart des pays du monde, et au Népal par exemple, beaucoup de familles gagnent cette somme en une semaine ou plus.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !
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Singapour est un état-ville de 4,5 millions d'habitants : des malais, des chinois, des indiens, des philippins et quelques occidentaux. Il y a ici 4 langues officielles : le malais, l'anglais, le chinois et le tamoul (langue parlée par les premiers indiens installés ici, ils venaient du Tamil nadu au sud d e l'Inde). Dans le métro, par exemple, tout est écrit et annoncé dans les 4 langues ! La cohabitation semble bien fonctionner. Après tout, quand on est penché sur son IPad, on ne pense pas à se battre ! Ville cosmopolite, ville phare, ville high Tech, apothéose (ou cauchemar) de la société de consommation.

Nous quittons Singapour avec des sentiments très mélangés et très forts : éberlués, sidérés, époustouflés, émerveillés, écœurés … L'escale en valait la peine.

Auckland, Singapour, Kathmandou : saltos et grand écart !

Nous voici, maintenant au Népal pour de nouvelles aventures. Le choc est total ! Après le luxe, la pauvreté sous toutes les coutures. Kathmandou est la capitale de l'un des pays les plus pauvres de la planète. La rivière qui la traverse sert de décharge à ciel ouvert. Chaque quartier n'a droit qu'à 10h d'électricité par jour. Au milieu des temples visités par les touristes du monde entier, les népalais font la queue pour venir puiser l'eau à la fontaine. L'air est saturé de pollution et beaucoup se déplacent avec des masques anti-poussière. Les rues sont chaotiques, la circulation aussi … Nous sommes accueillis et hébergés chez Valérie, Patrick et leur 3 grands garçons, qui habitent un quartier tranquille sur les hauteurs de Kathmandou.

Détail de taille, nous n'avons pas pu embarquer le tandem : avion trop petit, surcoût exorbitant, embarquement imminent et pas le temps de trouver une autre solution … Il nous a rejoint dans un avion cargo 3 jours après. Pour le récupérer, Jean-François s'est armé de patience devant la lenteur des services népalais, et l'ampleur de la corruption ….Mais, nous l'avons récupéré en bon état : c'est le principal. Nous partons demain pour 10 à 15 jours de trekking dans le Langtang au nord de Kathmandou. Les enfants sont ravis d'expérimenter la rando sac au dos … Par contre, nous sommes beaucoup moins enthousiastes à l'idée de devoir faire 9h de bus pour parcourir les 120 km qui nous séparent du village de départ …

La suite au prochain numéro ! Bises à tous et à bientôt.

PS : over-blog a changé de version, et c'est devenu beaucoup plus lent pour nous de vous concocter ces articles … ça fait plus moderne, certes ! Mais notre petit ordi n'arrive plus à suivre ! Nous espérons que de votre côté, vous n'avez pas de soucis pour nous lire, ni pour nous écrire.

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L'équipe Des Faurefive

  • : les faurefive parcourent le monde
  • : Nous sommes une famille avec 3 enfants. Nous sommes en voyage autour du monde en famille et à vélo de juillet 2012 à août 2013. Le blog décrit les préparatifs, et surtout notre voyage lui-même. Il nous permet de donner de nos nouvelles, de rester en contact avec nos proches. Et pourquoi pas il peut aussi faire rêver les visiteurs et leur donner aussi envie de voyager en famille.
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